Invoquant la loi russe, Irina Belenkaya, accusée d'avoir enlevé sa fille Elise, à Arles (Bouches-du-Rhône) et écrouée à Budapest, estime n'avoir «rien fait d'illégal» et réclame la garde de l'enfant, dans un entretien au Journal du dimanche de ce samedi.
«C'est vrai, j'ai reçu quelques jours seulement avant de partir en France une assignation en divorce qui stipulait que je n'avais pas le droit de faire sortir ma fille du territoire français, reconnaît Irina Belenkaya, au parloir de la prison de Budapest. Mais un tribunal russe m'a confié la garde de ma fille. Donc, au regard de la loi russe, je n'ai rien fait d'illégal.»
Deux ans de dispute pour la garde
Irina Belenkaya, citoyenne russe, a été arrêtée dimanche en vertu d'un avis de recherche d'Interpol alors qu'elle s'apprêtaient à gagner l'Ukraine par la route avec sa fille de trois ans, en direction de Moscou.
Elise est repartie en France mardi avec son père, Jean-Michel André.
Les deux parents se disputent depuis deux ans la garde de l'enfant, que chacun a obtenu dans son pays respectif. Ils sont poursuivis en justice, pour la mère en France et pour le père en Russie.
«Je veux (...) qu'on me rende ma fille, demande aujourd'hui Irina Belenkaya. Une petite fille de trois ans doit vivre avec sa mère», plaide-t-elle, en insistant sur sa capacité à assurer la garde de l'enfant. J'ai une vie correcte à Moscou, un emploi de géologiste stable et bien payé. Lisa (prénom qu'elle emploie pour désigner sa fille, ndlr)