Barack Obama a décidé de publier jeudi soir quatre mémos de l'administration Bush, détaillant par le menu les pratiques d'interrogatoire musclées utilisées par la CIA à Guantánamo et dans d'autres prisons secrètes contre les détenus soupçonnés de terrorisme. Mais le président américain a fait savoir qu'il n'entendait pas poursuivre les agents ayant recouru à ces méthodes, dont le très controversé «waterboarding» consistant à simuler la noyade, arguant que ceux-ci avaient suivi les ordres de leurs supérieurs et obtenu l'assurance du département de la Justice que ces pratiques étaient «légales». «Ceci est un moment pour la réflexion, pas la punition», a déclaré Obama dans un communiqué pour justifier une décision qui lui vaut des critiques aussi bien à gauche que chez les républicains.
«Confiance». La Maison Blanche était sous le coup d'une injonction d'un tribunal californien : soit elle livrait les notes réclamées par l'Aclu, la puissante association de défense des libertés civiles, soit elle justifiait devant un tribunal son refus de le faire. «Ce fut une décision très difficile, […] deux principes fondamentaux s'opposaient, a déclaré au site Politico David Axelrod, le conseiller personnel du Président. L'un est le caractère sacré des opérations secrètes et la nécessité de garder la confiance de ceux qui les mènent […]. L'autre est le respect de la loi et la volonté [d'Obama] de transparence.» Si, dès son deuxième jour de mandat, Oba