«Chávez offre à Obama "les Impérialistes viennent de Mars, les révolutionnaires de Vénus".» La saillie vient d'un blog satirique vénézuélien, après que le président «bolivarien» eut offert à son homologue américain un livre, samedi, lors du sommet des Amériques à Trinité-et-Tobago. En réalité, l'ouvrage est un incontournable de la littérature de gauche du continent, les Veines ouvertes de l'Amérique latine, de l'écrivain uruguayen Eduardo Galeano. L'ouvrage est passé depuis samedi de la 734e à la 2e place du classement des meilleures ventes sur Amazon. Mais ledit blog met bien le doigt sur l'information essentielle de cette réunion : la première rencontre entre le leader socialiste et le représentant de la première puissance mondiale s'est déroulée sous le signe de la séduction.
«Ton ami». Dès vendredi, les deux supposés ennemis avaient échangé une poignée de main chaleureuse. «¿Como estas ?» a lancé Barack Obama tandis que Hugo Chávez lui répondait : «Avec cette main, j'ai salué Bush il y a huit ans. Je veux être ton ami.» Mais l'offensive de charme ne s'est pas arrêtée là. Hier, le président vénézuélien a fait un geste inattendu en désignant un nouvel ambassadeur à Washington. Réponse du département d'Etat : le gouvernement américain «va maintenant œuvrer» au retour de son ambassadeur à Caracas.
Les deux pays n’ont plus de représentants respectifs depuis septembre, quand Chávez avait décidé d’expulser l’ambassad