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La conférence de l'ONU sur le racisme sous haute tension

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Plusieurs pays, comme les Etats-Unis et Israël, ont décidé de boycotter la réunion qui s'ouvre ce lundi à Genève. La France sera quant à elle représentée par un ambassadeur, assure Bernard Kouchner.
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publié le 20 avril 2009 à 8h49
(mis à jour le 20 avril 2009 à 8h50)

La Conférence de l'ONU sur le racisme, dite de "Durban II", s'ouvre lundi à Genève dans un climat alourdi par la défection ce week-end de plusieurs pays occidentaux et les craintes de dérapages liés à la venue du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

La France sera représentée par un ambassadeur mais elle quittera la salle, comme les autres Européens, si le président iranien Mahmoud Ahmadinejad profère des «accusations antisémites», a déclaré  ce lundi matin le chef de la diplomatie Bernard Kouchner. «Il faudra être très clair. Nous ne tolèrerons aucun dérapage», a prévenu Bernard Kouchner sur France Info.

Le président iranien inquiète

Le président iranien, connu pour ses diatribes antisémites, doit prononcer un discours lundi après-midi au siège des Nations unies de Genève, lieu de la conférence.

Comme pour alimenter ces craintes, celui-ci a déclaré dimanche que "l'idéologie et le régime sioniste (étaient) les portes-drapeaux du racisme".

"S'il était intelligent, il ne répèterait pas cela dans la salle. S'il répète cela dans la salle, tous les ambassadeurs européens présents se lèveront et sortiront", a averti Bernard Kouchner.

Beaucoup de défections

Les pays de l'Union européenne ne sont pas parvenus à une position commune sur la participation à cette conférence. L'Allemagne, l'Italie et les Pays-Bas ont décidé de ne pas y participer, tout comme les Etats-Unis. La Grande-Bretagne sera présente, comme la France, au niveau des ambassadeurs.

Israël et le Canada ont, quant à eux, fait savoir de longue date qu'ils ne seraient pas prés