L'Europe en ordre dispersé. «La France ira pour être présente», a affirmé une source proche de l'Elysée. En revanche, l'Allemagne n'ira pas à Genève. Jusqu'au bout les Européens auront hésité quant à leur participation à la conférence de l'ONU contre le racisme, qui débute aujourd'hui à Genève en Suisse. Ils tentaient encore hier soir d'arrêter une position commune. Le projet de déclaration finale respecte les «lignes rouges» fixées par les Vingt-Sept, évitant notamment toute stigmatisation d'Israël et toute référence à la diffamation des religions (lire aussi pages 30 et 31), mais c'est un texte a minima.
«Farce tragique». La conférence de Durban II est marquée par le souvenir de celle de 2001 à Durban en Afrique du Sud et des débordements antisémites de certaines ONG. La venue du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, ajoute aux craintes de dérapages d'autant qu'il compte parler en ce jour anniversaire de commémoration en Israël des victimes de la Shoah. C'est la première fois qu'il se rend en Occident hors du cadre des réunions de l'ONU à New York, et il devrait aussi être reçu par le président de la confédération helvétique. «C'est une farce tragique : la conférence a pour but de lutter contre le racisme et on y invite un négationniste notoire qui appelle à la destruction d'Israël», s'est indigné le ministère israélien des Affaires étrangères, dont le pays boycotte la conférence.
Les Etats-Unis ont, eux aussi, annoncé qu'ils ne