«Seule la voie diplomatique permettra de la faire libérer», assure le juriste américain Avery Friedman. C’est cette certitude qui pourrait expliquer le ton très mesuré des réactions de l’administration Obama au lendemain de la condamnation, samedi à huit ans de prison, de la journaliste Roxana Saberi par un tribunal révolutionnaire de Téhéran. La Maison Blanche et le département d’Etat ont fait part de leur«profonde déception», expliquant suivre le dossier via la Suisse, qui représente les intérêts américains dans la capitale iranienne depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, il y a près de trente ans. «Nous travaillons étroitement avec la Suisse pour obtenir des détails concernant la décision de la cour et garantir le bien-être [de la journaliste]», a affirmé Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, dans un communiqué samedi.
Arrêtée fin janvier à Téhéran, Roxana Saberi, 31 ans, qui dispose de la double nationalité américaine et iranienne, est accusée d'espionnage au profit des Etats-Unis. Des imputations «sans aucun fondement» pour la diplomatie américaine, qui réclame sa libération depuis des semaines. «Nous verrions cela comme un geste humanitaire», tentait récemment Robert Wood, un porte-parole du département d'Etat. Il n'a pas été entendu.
Alcool. Selon le proche entourage de la jeune journaliste, Roxana Saberi a été interpellée le 31 janvier dans la capitale iranienne alors qu'elle venait d'acheter une b