Durban II, comme Durban I, apparaît comme une caricature de diplomatie onusienne. Offrant une tribune et des applaudissements à un Président adepte de la lapidation, homophobe et antisémite. Laissant le champ libre aux dictatures chinoise, algérienne ou cubaine qui ont inventé le concept bien pratique de «diffamation des religions» pour oblitérer toute dissidence. Avec, en fond de sauce, la relativisation du concept des droits de l'homme qui ne serait que l'habile ravalement de l'impérialisme occidental. On sait aussi qu'Israël est le pays toujours condamné par ces grands démocrates. Ce qui est évidemment odieux mais n'absout pas pour autant l'Etat hébreu de ses fautes. Selon cette veine, le droit-de-l'hommisme n'est que posture et moralisme, au mieux une illusion, au pire une hypocrite mascarade. Pour le ministre Kouchner, «il y a contradiction permanente entre les droits de l'homme et la politique étrangère d'un Etat». L'argument est aussi cynique que médiocre. Un pays n'existe qu'en gagnant l'adhésion de l'ensemble de ses citoyens, en utilisant et en éduquant au mieux ses habitants, quels que soient leur genre, leur choix sexuel ou leurs idées. Les violations des droits de l'homme coûtent en termes d'image et de développement. Cet éternel débat sur l'universalisme des valeurs et de la morale oublie les victimes qui, elles, ne font pas la différence. Pour un Tibétain torturé dans une prison chinoise, pour un homosexuel cubain dans sa cellule, pour une immigré
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