Aquelques semaines des élections européennes du 7 juin, la droite populiste néerlandaise inquiète, car elle pourrait faire une percée. Un taux de participation de 47 % est prévu aux Pays-Bas pour ce scrutin, comme en France, l'un des plus élevés de l'Union européenne (UE). Or l'islamophobe Geert Wilders, qui marche sur les pas du défunt leader populiste Pim Fortuyn, est au plus haut dans les sondages. Son mouvement, le Parti pour la liberté (PVV), fait campagne «contre l'Eurabie» et «pour les Pays-Bas». Il préconise un repli sur des objectifs nationaux, et voudrait ramener l'UE à une «mission de coopération économique». Le PVV n'a pour l'instant que 9 sièges sur 150 au Parlement néerlandais, mais il en raflerait plus du triple, 32 sur 150, selon un sondage Maurice-de-Hond réalisé le 31 mars, si des législatives se tenaient aujourd'hui aux Pays-Bas.
Geert Wilders, qui se voit déjà Premier ministre en 2011, passe désormais chez lui pour un héros de la liberté d'expression. Il récolte les fruits de sa stratégie provocatrice, lancée l'an dernier avec sa vidéo Fitna («épreuve» en arabe). Ce brûlot de dix-sept minutes juxtaposait des versets du Coran et des images d'attentats terroristes. Il n'a pas provoqué les émeutes tant redoutées par le gouvernement néerlandais. Dans le monde musulman, seul un collectif d'associations en Jordanie a engagé des poursuites judiciaires, en juillet, et appelé au boycott des marques néerlandaises.
Noises. Pour conti