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Libération

Tortures sous Bush : l’enquête s’impose à Obama

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Etats-Unis. Pressé sur sa gauche, le Président accepte à contrecœur le principe de poursuites.
publié le 23 avril 2009 à 6h51

Barack Obama aurait préféré que la publication, la semaine dernière, des notes de l’administration Bush sur les méthodes d’interrogation pour le moins musclées contre les détenus soupçonnés de terrorisme n’entraîne aucune poursuite judiciaire. Las. Pressé sur sa gauche, aussi bien par les associations de défense des droits de l’homme que par plusieurs parlementaires démocrates, le président américain a accepté, mardi, le principe d’une enquête contre les responsables ayant approuvé l’utilisation de ces pratiques inhumaines. En revanche, il a réitéré son opposition à poursuivre les bourreaux ayant suivi les ordres de leurs supérieurs.

Cette inflexion pourrait ouvrir la porte à un grand déballage sur l'administration de son prédécesseur, George W. Bush, et aboutir à des inculpations contre certains de ses responsables. La guerre partisane qu'Obama voulait éviter paraît désormais plus que probable. Et déjà, Dick Cheney, l'ancien vice-président, accuse Obama de fragiliser les Etats-Unis. «En ce qui concerne ceux qui ont conduit ces opérations sous la protection des avis juridiques de la Maison Blanche, je ne pense pas qu'il est approprié de les poursuivre. Quant à ceux qui ont formulé ces avis juridiques, la décision appartiendra davantage au ministre de la Justice dans le cadre déterminé par différentes lois», a déclaré le Président en réponse à un journaliste, alors qu'il recevait le roi Abdallah II de Jordanie, dont la visite a été occultée par la fureur générée par cet