Au moins 55 personnes ont été tuées vendredi par deux kamikazes près d’un haut lieu du chiisme à Bagdad, nouveau signe que l’Irak plonge à nouveau dans la violence aveugle.
Le double attentat a eu lieu vers midi (heure locale), peu avant le début de la grande prière du vendredi, alors que des fidèles se rendaient au mausolée de l’imam Moussa al-Kadhim, dans le nord de Bagdad.
Parmi les victimes se trouvaient 20 pèlerins iraniens. C’est la deuxième attaque en 24 heures qui frappent des Iraniens, qui viennent par centaines de milliers chaque année visiter les lieux saints du chiisme en Irak.
Le mausolée de l’imam Moussa al-Kadhim est un des lieux les plus révérés par les chiites. Ce nouvel attentat porte à plus de 140 le bilan des morts dans une série d’attentats suicide ces dernières 24 heures.
Depuis le début du mois plus de 250 personnes sont mortes et près de 650 ont été blessées, faisant remonter la courbe des victimes qui suivait une pente descendante depuis plusieurs mois.
Hier, la journée a été la plus sanglante depuis plus d’un an, avec la mort d’au moins 87 personnes dans trois attentats suicide.
Un kamikaze s’est fait exploser dans un restaurant de Mouqdadiyah, à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. Le toit du bâtiment s’est effondré, tuant au moins 56 personnes dont 52 pèlerins iraniens, et blessant 63 autres. Cette attaque constitue l’attentat le plus meurtrier depuis le début de l’année en Irak.
Par ailleurs, un chef d’une milice alliée aux Américains et deux a