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Sri Lanka: le rugissement des derniers Tigres

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La rébellion tamoule est acculée dans une minuscule bande de territoire. Selon l'armée sri-lankaise, Il ne reste plus qu'un noyau de combattants autour du chef historique des «Tigres tamouls».
Velupillai Prabhakaran, le leader des Tigres tamouls, en 2007 (Ho New / Reuters)
par Liberation.fr
publié le 24 avril 2009 à 15h55
(mis à jour le 24 avril 2009 à 16h00)

Pour ses partisans ,c'est un héros, un quasi-dieu. Pour ses opposants, c'est un mégalo sanguinaire, l'ennemi public numéro un au Sri Lanka. Velupillai Prabhakaran, le chef des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), fédère aujourd'hui autour de lui le dernier noyau de la rébellion.

Il est encerclé par l'armée du Sri Lanka, dans un étroit périmètre au nord de l'île. Des milliers de civils sont bloqués dans les zones de combat.

Le nombre de combattants autour de Prabhakaran fond, et si l'on en croit les généraux de Colombo, la fin est proche. Selon un porte-parole des LTTE, qui s'est rendu mercredi aux troupes gouvernementales, le chef des Tigres s'apprête à livrer sa dernière bataille.

Leader historique des Tigres

Il collectionne les surnoms: «dieu du soleil», «Tigre numéro 1» pour certains, «boucher sanglant» pour d'autres. Il les a accumulés au cours de 35 ans de vie clandestine, ponctués d'attentats, d'assassinats, de guerrilla...

Il est né en 1954, dernier venu d'une famille tamoule dans un Etat, où la majorité cinghalaise (75% de la population et globalement bouddhiste) fait la loi. Il n'a que 18 ans quand il crée les Nouveaux Tigres tamouls (TNT). Son but est de défendre la minorité tamoule dans le nord du pays, contre l'oppression de Colombo, et d'établir un gouvernement marxiste.

Le mouvement bascule définitivement dans la violence en 1975, quand Prabhakaran revendique l'attentat du