Jusqu’alors, pour les pays occidentaux, l’urgence dans le dossier du nucléaire iranien consistait à parvenir à un accord avec Téhéran avant que ce pays n’accède à la bombe atomique. Mauvaise nouvelle, l’arrivée au pouvoir de Benyamin Nétanyahou en Israël a imposé un nouvel impératif : arriver à cet accord avant une attaque israélienne sur les sites iraniens. Réelle ou non, cette menace est en tout cas prise très au sérieux par les chancelleries occidentales.
Ravitaillement. Les signes laissant présager une telle attaque ne manquent pas. Nétanyahou, en personne, a fait campagne sur ce thème. Depuis, on sait que les avions de Tsahal volent régulièrement jusqu'à Gibraltar pour s'entraîner au ravitaillement en vol sur de longues distances. Vendredi, le site israélien Debka, proche des services secrets, affirmait que le 17 avril, veille d'une parade aérienne pour la journée de l'armée iranienne, Moscou avait alerté le régime islamique sur l'imminence d'une attaque israélienne visant 140 appareils rassemblés sur une base près de Téhéran. Selon le même site, ces avions ont aussitôt été éparpillés aux quatre coins du pays. En 1967, l'aviation égyptienne avait été anéantie de la même façon.
D'ores et déjà, les pays occidentaux sont comme hantés par une possible attaque israélienne visant l'Iran, estimant qu'elle serait «une catastrophe». D'où l'urgence de reprendre les négociations. Interrompues en septembre, celles-ci n'ont en fait jamais commencé, Téhéran ayant surtout