L’opération visait à interpeller des forces de l’ordre restées fidèles à Ravalomanana, l’ancien président de Madagascar. Ce lundi, des militaires ont investi les locaux de la Haute cour constitutionnelle (HCC) à Antananarivo et arrêté trois membres de la sécurité.
Ils sont accusés d’avoir ouvert le feu sur des partisans de Ravalomanana, pour décrédibiliser la Haute Autorité de Transition (HAT) de Andry Rajoelina, le nouvel homme fort de l’île. Sept kalachnikovs et cinq pistolets ont également été saisis et montrés à la presse. Au moins quatre personnes ont été tuées la semaine dernière dans les rues d’Antananarivo.
«Ce sont des milices, des militaires de l'autre camp qui sèment la terreur à bord de leurs 4x4, a expliqué une source anonyme proche de la HAT. Soi-disant, ce sont les militaires qui sèment la terreur. En fait, ce sont eux.»
«Ils ont arrêté mon mari. Je le dénonce haut et fort. Si demain je me fais arrêter, vous saurez pourquoi», a déclaré pour sa part Ihanta Randriamandranto, chef de file du «mouvement des femmes légalistes» pro-Ravalomanana et épouse du directeur de la sécurité de la HCC.
Selon un employé de la Haute cour, aucun des neufs hauts conseillers ne se trouvait sur place, et aucun document n’a été saisi. Le 18 mars, la HCC avait reconnu la validité des deux ordonnances qui avaient transféré, la veille, le pouvoir de Marc Ravalomanana à un directoire, puis à Andry Rajoelina. Vendredi, elle s’était déclarée incomp