L’annonce de la fermeture prochaine du camp de Guantánamo fut la première décision, très symbolique, de Barack Obama, quelques heures seulement après son arrivée à la Maison Blanche. Au cours des trois premiers mois de son mandat, le président américain a multiplié les gestes de bonne volonté à l’adresse d’interlocuteurs des Etats-Unis réputés difficiles, comme l’Iran, Cuba ou encore le Venezuela de Hugo Chávez. Pour le reste, notamment le Proche-Orient, nombre d’analystes américains ne sont pas loin de penser que c’est surtout la méthode qui a changé, par rapport à l’équipe précédente. James Joyner, proche de l’ancienne administration Bush, est l’un des animateurs de l’influent think tank The Atlantic Council of the United States.
Que vous inspire la nouvelle approche de la diplomatie américaine sur les dossiers afghan et pakistanais ?
On ne peut pas dire qu’il existe réellement une nouvelle approche sur la question de l’Afghanistan et du Pakistan. Il s’agit en fait d’un plan qui avait été développé par l’administration Bush et dont Obama a hérité. Il apparaît que, malgré tout ce qui a pu être dit pendant la campagne présidentielle sur la manière dont Bush a délaissé l’Afghanistan pour se battre en Irak, Obama va désormais largement ignorer l’Afghanistan pour se consacrer au Pakistan. Aujourd’hui, la véritable menace islamiste se trouve dans ce pays, et manifestement, il y a de fortes chances que la situation devienne totalement ingérable et échappe à tout contrôle. A moins de réussir à contrôler la zone pachtoune à la frontière entre les deux pays, je vois mal comment on pourrai