Achaque jour suffit sa peine. Un adage qui s’applique mal aux débuts de l’administration de Barack Obama. Durant les cent premiers jours de son mandat, le président américain a multiplié les offensives, à en donner le tournis. Il a fait adopter un plan de redressement économique de 787 milliards de dollars (600 milliards d’euros) par le Congrès, la plus grosse dépense jamais autorisée par le législatif ; proposé un plan de sauvetage des banques ; un autre pour remettre sur pied - ou laisser partir en faillite, le verdict tombera dès demain pour Chrysler - l’industrie automobile, en virant au passage Rick Wagoner, patron de General Motors.
Tout en s’activant à gérer la plus grave crise économique depuis la Grande Dépression, il a obtenu l’adoption par le Congrès d’un budget mammouth de 3 500 milliards de dollars (2 700 milliards d’euros) qui devrait autoriser une réforme en profondeur de l’assurance santé, de l’éducation publique et permettre de soutenir la production d’énergies propres.
Confiance. Sur le plan international, la frénésie a été similaire. Il a tendu la main à l'Iran, autorisé les Cubains-Américains à voyager et envoyer librement de l'argent à leurs proches à Cuba, ordonné la fermeture de la prison de Guantánamo d'ici un an et le retrait progressif des troupes d'Irak d'ici août 2010, tout en augmentant le nombre de celles stationnées en Afghanistan.
Mais cet activisme doit encore se traduire par des résultats concrets. Seule une fraction des grands