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Libération

Obama. 100 jours déjà

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Volontarisme, décontraction, les premiers pas du Président tranchent déjà avec l’ère Bush.
publié le 29 avril 2009 à 6h52
(mis à jour le 29 avril 2009 à 6h52)

Barack Obama s’est glissé en cent jours dans les habits de président. Sans peine. Avec la même aisance et intelligence qu’il avait montrées pendant sa campagne. Le monde et son pays continuent d’apprécier ce président à la fois si américain, mais aussi postracial et postnational. Les sondages le placent parmi les présidents les plus populaires de l’après-guerre. A côté de Ronald Reagan, qui avait également redonné confiance à l’Amérique. Mais, à la différence de l’ancien acteur, Obama a aussi réconcilié le pays avec son histoire et ses démons. En quelques mois, les enquêtes d’opinion montrent que deux fois plus de Noirs pensent que les relations raciales se sont améliorées aux Etats-Unis : 60 % contre 30 %. Certes, on peut juger ces résultats fragiles. En politique étrangère, Obama a tendu la main à l’Iran ou à la Russie… Pour l’instant, sans engagement en retour. Mais au moins, il a fait bouger les lignes et s’est inscrit dans le cadre d’une diplomatie multilatérale que George W. Bush avait délaissée depuis longtemps. En peu de temps, Obama s’est montré à la hauteur de ses engagements de candidat. Il a radicalement changé la position de l’Amérique sur le réchauffement climatique. Il a ouvert la recherche sur les cellules souche. Pour certains démocrates, Obama n’est pas suffisamment à gauche, mais il l’est déjà beaucoup trop pour les républicains. Lui joue la carte du pragmatisme et de l’efficacité. Ce qui est sûr, c’est que durant les mois à venir, l’hyperprésident américa