Alors que le comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé devait se réunir, hier soir, pour étudier un éventuel passage à la phase 5 de l'alerte pandémique, les autorités françaises durcissent leur position. Peut-être en raison de l'annonce des deux premiers cas «probables» de grippe parmi 32 cas suspects en cours d'investigation ? Françoise Weber, directrice de l'Institut de veille sanitaire, a précisé qu'il s'agit d'un homme et d'une femme d'une trentaine d'années, qui présentent tous deux des syndromes grippaux «relativement discrets». Les virus de type A dont ils sont atteints «n'appartiennent à aucun type connu». Leur état de santé n'est pas préoccupant.
Le gouvernement français va ainsi demander aujourd'hui à l'Union européenne de suspendre les liaisons aériennes en direction du Mexique. Une proposition qui sera débattue lors d'une réunion des ministres de la Santé. «Nous le demanderons à nos collègues européens», a expliqué Roselyne Bachelot. «Quant à la suspension des vols retours, nous n'y sommes pas favorables, cela pourrait avoir, sur le plan épidémique, des contre-effets, les personnes contournant les mesures d'interdiction.» Le commissaire européen aux Transports est resté en retrait : «La position de la Commission et des ministres est que nous devons rester prudents, nous ne voulons pas paniquer».
Hier, enfin, se tenait pour la première fois une réunion sur le sujet à l'Elysée en présence de Nicolas