Qui était donc Karst Tates, le Néerlandais de 38 ans qui a forcé des barrières et foncé à 80 km/h dans la foule venue voir la famille royale défiler, jeudi, à Apeldoorn ? Cet homme, qui a fait 5 morts et 13 blessés, dont deux étaient dans un état critique vendredi, a emporté avec lui son secret. Il est décédé d’un traumatisme crânien à l’hôpital, dans la nuit du 30 avril. Interrogé par la police juste après son forfait et avant qu’il ne perde conscience, il a dit avoir visé le bus à toit découvert où se trouvaient la reine Beatrix et sa famille. Un cortège qu’il a manqué de seulement 15 mètres, aux portes du palais royal de Het Loo, l’une des résidences de la famille d’Orange-Nassau.
Houpette. La police, qui a mis 250 agents sur l'affaire, a fouillé le domicile de cet ancien gardien de sécurité, au chômage depuis quelques mois. «Nous n'avons pas trouvé d'armes, d'explosifs ou de traces d'un plus vaste complot», a indiqué le parquet. Karst Tates, inconnu des services de police et de renseignement, est décrit comme une personne «calme, réservée et solitaire» par ses voisins de Huissen, un bourg de l'est du pays. Il vivait seul et n'allait que très rarement au café du coin. Il ne paraissait pas avoir de problèmes de santé mentale. Seule incongruité aux yeux de certains : sa coupe de cheveux, ras sur les côtés, avec parfois une houpette à la Tintin.
Karst Tates ne faisait pas partie de ces 25 % de Néerlandais qui contestent la monarchie, sans pou