Il est arrivé de façon inattendue, débarquant au Mexique et non pas en Asie. Et il a surpris tout le monde, surgissant au printemps alors que les experts l’attendaient plutôt en automne.
Cela fait maintenant une semaine que le virus A-H1N1 s’est imposé sur la planète. Aujourd’hui, le bilan chiffré reste limité : moins de 20 morts avérés, 350 cas confirmés, 2 000 cas de personnes supposées infectées, et une vingtaine de foyers dans le monde.
Au regard de ces données, on a assisté pourtant à une mobilisation planétaire absolument inédite, avec en tête l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui n'a pas craint de déclarer le niveau 5, c'està-dire le niveau de «pandémie imminente». La France a suivi dès mercredi soir. Vendredi soir, elle était à son tour touchée, avec deux cas avérés (lire ci-contre). La semaine dernière, les experts interrogés disaient qu'il fallait attendre «entre une à deux semaines» pour imaginer la suite. Qu'en est-il aujourd'hui?
Il manque certes toujours des données essentielles, comme les causes réelles des décès, ainsi que le décryptage complet du virus. Reste que la plupart des observateurs estiment, avec prudence, que le scénario le plus probable est celui d'une pandémie maîtrisable durant les semaines à venir. Mais avec un risque élevé pour la rentrée 2009. «Nous sommes face à un phénomène encore naissant, tempère le prof