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Analyse

Au Sri Lanka, la chasse aux derniers Tigres est ouverte

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Le gouvernement de Colombo affirme être en mesure de mettre fin à la guérilla vieille de trente-six ans.
publié le 4 mai 2009 à 6h51

Ils sont encerclés sur une bande côtière d’une dizaine de kilomètres carrés, coincés entre la mer verrouillée par la flotte sri-lankaise et la ligne de front. Serait-ce la fin des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), l’une des plus anciennes guérillas d’Asie, jusqu’à peu réputée comme la plus efficace au monde ? Selon Colombo, le mouvement armé, qui lutte depuis trois décennies pour l’indépendance des régions nord-est du Sri Lanka, majoritairement tamoules, serait aux abois. Informations invérifiables puisqu’aucun témoin indépendant n’est autorisé dans la zone de combats, or cela fait des mois que le gouvernement affirme être sur le point de s’emparer des derniers territoires rebelles. Mais bien que les déclarations officielles sur la situation militaire soient parfois fantaisistes, une chose est certaine : les Tigres n’ont jamais été aussi affaiblis, et la guerre semble effectivement toucher à sa fin.

L’armée, qui a annoncé en début de semaine dernière avoir stoppé les tirs à l’arme lourde, a d’ailleurs déjà commencé à déployer des commandos et des tireurs d’élite auprès des troupes régulières, afin de venir à bout des derniers guérilleros, estimés - selon les sources - à quelques centaines ou quelques milliers.

«Carte blanche». Comment expliquer que ce redoutable mouvement armé, qui contrôlait encore 15 000 km2 de territoire il y a deux ans et demi, ait dû battre en retraite aussi rapidement ? La défection d'un de leur leader, le colonel Karuna, e