Gagner du temps et tenter de rassurer ses homologues européens : le très controversé nouveau chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a assigné des objectifs limités à sa première tournée européenne. Il s’agit de la première visite à l’étranger d’un membre du gouvernement Nétanyahou qui suscite les inquiétudes de l’Europe et des Etats-Unis, en raison de son opposition à la création d’un Etat palestinien. Lieberman, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou («Israël Notre Maison»), est attendu aujourd’hui à Rome, demain à Paris, avant des visites à Prague et Berlin.
Emporte-pièce. A Paris, il rencontrera son homologue, Bernard Kouchner, et doit être reçu à l'Elysée, sans qu'une possible rencontre avec Nicolas Sarkozy ait pour le moment été confirmée. «Cette tournée est avant tout destinée à jeter les bases de ses relations de travail avec ses collègues européens, à établir des contacts personnels avec eux. Le ministre va demander à ses interlocuteurs européens d'accorder du temps à Israël jusqu'à ce que le gouvernement dévoile les grandes lignes de son plan diplomatique», explique Yigal Palmor, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
La tournée européenne de Lieberman précède en effet la visite de Benyamin Nétanyahou à Washington, prévue le 18 mai, lors de laquelle le nouveau Premier ministre israélien devrait présenter à Barack Obama ses orientations sur le dossier palestinien.
Dans le contexte des tensions récentes entre Isra