Les civils continuent de payer le prix fort au Sri Lanka. Au moins 64 personnes ont été tuées samedi, lors d'un bombardement contre un dispensaire dans l'enclave encore aux mains des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), sur la côte orientale. «L'hôpital était bondé, car c'est le principal lieu qui prodigue des soins, quand il a été touché une première fois à 9 heures du matin, puis une heure et demie plus tard», témoigne un docteur présent dans ce dispensaire de Mullivaikal, au sud de la bande côtière d'environ 4 km2. Les tirs contre l'hôpital, déjà visé en milieu de semaine, auraient fait 87 blessés.
Verrouillée. Cette attaque contre l'enclave décrétée zone de sécurité a déclenché une polémique. Les LTTE et le site Tamilnet.com ont immédiatement imputé la responsabilité des tirs à l'armée sri-lankaise. Tamilnet a même accusé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), seule organisation à pouvoir intervenir dans cette poche verrouillée à tous les observateurs indépendants, d'avoir fourni à l'armée l'emplacement exact de cette structure médicale, il y a trois jours.
Contacté hier, le CICR s'est refusé à tout commentaire. De son côté, l'armée sri-lankaise a démenti les tirs. «Nous n'avons procédé à aucun bombardement, mais nous avons entendu de fortes explosions dans la zone et il pourrait s'agir d'une erreur de tir des Tigres», a déclaré à l'AFP le porte-parole des forces armées, le général Udaya Nanayakkara.
Le gouvernement sri-l