Samedi encore, il pensait que «Madame» allait rentrer dans le rang. Après les déclarations de son épouse Veronica Lario dénonçant publiquement, mardi, son intention de présenter des «soubrettes» de la télévision aux prochaines élections européennes («un bric-à-brac sans pudeur qui porte atteinte à la crédibilité des femmes»), Silvio Berlusconi avait ironisé sur «la Signora embobinée par les journaux de gauche». Alors que les critiques provenaient aussi d'une partie de son camp politique, il avait tout de même renoncé à mettre sur les listes de son parti du Peuple de la liberté (Pdl) la plupart des showgirls préalablement sélectionnées. Il pensait ainsi avoir clos la polémique. Avec une opposition de gauche dans les cordes, Silvio Berlusconi se laissait même aller samedi après-midi à l'euphorie : «Ma popularité atteint 75,1 %. Je fais mieux qu'Obama.» C'était sans compter la colère froide de Veronica.
«Papounet». Après dix-neuf ans de mariage, trente ans de vie commune et trois enfants ensemble, l'ancienne comédienne, âgée de 53 ans, qui a abandonné le théâtre pour se consacrer à la vie de famille, a décidé de mettre à l'épreuve l'état de grâce du numéro un italien en demandant le divorce. «J'ai été contrainte de le faire, a-t-elle confirmé à deux quotidiens, je ne peux rester aux côtés d'un homme qui fréquente des jeunes filles mineures.» Parallèlement à la liste des «soubrettes»