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Libération

La justice française va enquêter sur trois chefs d'Etat africains

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publié le 6 mai 2009 à 9h37
(mis à jour le 6 mai 2009 à 9h37)

La doyenne des juges du pôle financier de Paris a jugé  recevable hier une plainte visant trois chefs d'Etats africains, dont le Gabonais Omar Bongo, soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné.

Dans une ordonnance de recevabilité partielle, la juge Françoise Desset a estimé que la plainte avec constitution de partie civile déposée par l'association Transparence international France (TI), spécialisée dans la lutte contre la corruption, était recevable, l'association ayant, selon son analyse, juridiquement un intérêt à agir.

Déposée le 2 décembre, cette plainte avec constitution de partie civile concerne les chefs de recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de bien social, abus de confiance et complicités. Elle vise «les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par Denis Sassou Nguesso (Congo), Omar Bongo Ondimba et Teodoro Obiang (Guinée Equatoriale) ainsi que des membres de leur entourage», affirmait l'organisation non gouvernementale dans un communiqué, le 2 décembre.

La magistrate a en revanche rejeté la constitution de partie civile d'un ressortissant gabonais qui avait également porté plainte dans ce même dossier.

Vers une enquête judiciaire

L'ordonnance rendue par la magistrate ouvre la voie à une enquête judiciaire. Le parquet de Paris, qui s'était prononcé contre l'ouverture d'une information judiciaire, dispose désormais de cinq jours pour faire appel.

Dans ses réquisitions prises courant avril, le procureur avait demandé à la doyenne des juges d'instruction de constater l'irrecev