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Libération

Paris prend des pincettes pour accueillir Lieberman

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Israël . La France a insisté sur la reprise du processus de paix.
publié le 6 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 mai 2009 à 6h51)

Pas de conférence de presse, juste une photo commune pour sauver les apparences. Paris a accueilli, hier, avec gêne, Avigdor Lieberman, l'encombrant ministre israélien des Affaires étrangères, en tournée européenne. Le chef du parti Israël Beitenou s'est prononcé à plusieurs reprises pour un «Etat juif homogène» et donc le «transfert» - c'est-à-dire l'expulsion - des Palestiniens d'Israël : des prises de position qui le rendent relativement infréquentable.

«Urgence».Reçu en tête-à-tête par son homologue Bernard Kouchner, Lieberman a aussi rencontré le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Mais il n'a pas eu droit à une entrevue en bonne et due forme avec Nicolas Sarkozy, comme il l'espérait. Le matin même, à Rome, il avait été reçu par Silvio Berlusconi : au sein de l'Union européenne, où il y a un débat sur l'opportunité de bloquer l'entrée en vigueur du partenariat renforcé avec Bruxelles signé en décembre, l'Italie fait partie des partisans d'Israël.

Avec la France, en revanche, les relations, au beau fixe depuis l’arrivée de Sarkozy, se sont rafraîchies. L’absence de progrès sur l’ouverture des points de passage de la bande de Gaza et le refus affiché initialement par le gouvernement Nétanyahou de s’engager sur la poursuite du processus de paix avec l’Autorité palestinienne agacent la France.

Plutôt que d'aborder l'épineuse question d'un Etat palestinien, rejeté par principe par son gouvernement, Lieberman a préféré se concentrer