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Tandja s’accroche au pouvoir

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Niger. Le Président veut un référendum lui permettant un troisième mandat.
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publié le 6 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 mai 2009 à 6h51)

L'entourage du président du Niger, Mamadou Tandja, avait bien fait les choses. Même les chameliers touaregs, rassemblés lundi par centaines à Imouraren pour une fantasia (fête), organisée pour la pose de la première pierre de la future mine d'uranium d'Areva, tenaient des écriteaux réclamant «la continuité». Autrement dit : le maintien au pouvoir du chef de l'Etat, dont le second mandat s'achève en décembre.

Lorsqu'on évoque devant lui ces appels aussi pressants que «spontanés», l'œil du vieux galonné s'allume : «Comment rester insensible ? dit-il, en se fendant d'un large sourire. C'est ce que demande le peuple !» La Constitution interdit plus de deux mandats à la tête du pays ? Mamadou Tandja, élu en 1999 et réélu à la régulière en 2004, a la solution : «Elle autorise l'organisation d'un référendum, et c'est au peuple de décider !» dit-il à Libération.

Lors de la visite du président Sarkozy à Niamey, fin mars, le chef de l’Etat du Niger avait publiquement affirmé qu’il ne se représenterait pas, tout en laissant entendre qu’il pourrait prolonger son bail à la tête du pays en cas de nécessité. Cette tentation a été confortée par l’actuel leader de l’Union africaine, le colonel Kadhafi : lors d’une récente visite à Niamey, ce dernier avait rejeté le principe d’une limitation des mandats présidentiels. Il parle d’expérience, lui qui s’est emparé du pouvoir à Tripoli en 1969. Lundi, Tandja ne boudait pas son plaisir. D’après l