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Tchad: les insurgés progressent

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Le Programme alimentaire mondial (PAM) a suspendu temporairement, par «mesure de précaution», une partie de ses vols.
Les rebelles dans l'Est du Tchad en juin 2008 lors de leur précédente offensive. (Finbarr O'Reilly / Reuters)
par THOMAS HOFNUNG
publié le 6 mai 2009 à 20h16
(mis à jour le 6 mai 2009 à 20h17)

La guerre des communiqués a commencé au Tchad. Mercredi matin, les rebelles regroupés sous la bannière de l'UFR (Union des forces de la résistance) ont assuré avoir «mis en déroute» l'armée loyaliste lors d'une très «courte bataille» dans un secteur situé au sud de Goz Beïda.

Dans l'après-midi, le gouvernement affirmait, de son côté, avoir «repéré» et «traité» par avion les rebelles à une quarantaine de km au sud de cette même localité, ajoutant qu'il n'y avait eu aucun combat au sol.

La localisation de ce raid prouve, en tout cas, que les insurgés ont déjà progressé en territoire tchadien au minimum d’une cinquantaine de kilomètres depuis leur entrée, lundi, sur le territoire tchadien, en provenance du Soudan. Ils contournent apparemment les axes tenus par l’armée tchadienne. Celle-ci, qui dispose d’aéronefs pilotés par des équipages étrangers, peut compter sur la fourniture de renseignements (notamment des photos aériennes) par les mililitaires français déployés au Tchad dans le cadre de l’opération Epervier.

En février 2008, les rebelles avaient parcouru en quelques jours le pays d’est en ouest pour échouer aux portes du palais présidentiel à N’djaména, victime de la résistance inattendue des troupes fidèles au président Déby, soutenu discrètement mais efficacement par Paris.

Mercredi, le chef de la diplomatie tchadienne Moussa Faki Mahamat s’est entretenu à Paris avec son homologue français Bernard Kouchner.

«Nous avons un accord de coo