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Afghanistan: intense émotion après les frappes américaines

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Ces frappes ont tué plus de 100 personnes, parmi lesquelles une majorité de civils, dont des femmes et des enfants.
Un soldat américain dans la province de Farah en Afghanistan. (Goran Tomasevic / Reuters)
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publié le 7 mai 2009 à 15h50
(mis à jour le 7 mai 2009 à 15h54)

Le gouvernement afghan et l’armée américaine tentaient jeudi de boucler rapidement une enquête conjointe sur le bombardement américain ayant tué des dizaines de civils lundi dans l’ouest de l’Afghanistan face à l’émoi suscité par le drame, sur place et à Washington.

Le colonel Greg Julian, porte-parole des forces américaines en Afghanistan, a déclaré à l’AFP espérer avoir les résultats des investigations dans la journée.

Une telle célérité est inhabituelle dans les affaires impliquant l’armée américaine en Afghanistan.

Des représentants des ministères de l’Intérieur et de la Défense, du Parlement, de la présidence afghane et des forces internationales enquêtaient jeudi dans les zones bombardées, dans le district de Bala Buluk, situé dans la province de Farah.

Ces frappes ont tué plus de 100 personnes, parmi lesquelles une majorité de civils, dont des femmes et des enfants, selon les autorités afghanes.

A Farah, la capitale provinciale, des centaines de manifestants ont clamé leur colère avant d’être dispersés par la police après des heurts qui ont fait quatre blessés, dont un par balles.

«Certains mollahs ayant étudié dans des madrasas (écoles coraniques, ndlr) iraniennes ont poussé à la violence. Les manifestants ont alors lancé des pierres sur des édifices gouvernementaux. La police a essayé de les disperser, mais ils ont lancé des pierres sur la police, qui a tiré en l'air», a indiqué le gouverneur adjoint de Farah, Mohammad Younus Rasouli.

«Les gens sont très en co