De nouveaux affrontements meurtriers ont eu lieu ce vendredi dans l'est du Tchad, cinq jours après l'entrée de rebelles tchadiens venus du Soudan et affirmant viser N'Djamena, alors que les condamnations de cette offensive se multipliaient à l'étranger.
Les combats ont fait 247 morts jeudi et vendredi, dont 225 parmi les insurgés, a annoncé le porte-parole du gouvernement tchadien, évoquant un bilan «toujours provisoire».
Les combats opposent les troupes de l'Union des forces de la résistance (UFR, alliance de neuf factions rebelles) et les forces gouvernementales ont été engagés près d'Am-Dam (plus de 100 km au sud d'Abéché), selon la rébellion et le gouvernement.
Située à quelque 600 km de N'Djamena, Abéché est la grande ville stratégique où se trouvent les sièges de plusieurs ONG, un aéroport militaire - utilisé par Tchadiens et Français - ainsi que le commandement militaire tchadien pour tout l'est du pays.
N'Djamena a affirmé à la télévision publique avoir «neutralisé» dans le secteur de Haouich 60 véhicules de la rébellion, ce qu'a réfuté une source rebelle jointe par l'AFP.
Rebelles et forces gouvernementales s'étaient déjà affrontés jeudi vers la localité d'Am-Deressa, proche d'Am-Dam, utilisant d'importants moyens aériens et terrestres, selon les deux camps qui s'attribuaient chacun l'avantage.
L'est du Tchad abrite quelque 450.000 réfugiés soudanais, centrafricains et des déplacés tchadiens, auxquels de nombreuse