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Libération

Barack Obama, blague is beautiful

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Etats-Unis. Exercice réussi lors du traditionnel dîner de presse.
publié le 11 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 mai 2009 à 6h51)

Il y a des rituels auxquels aucun président américain n’échappe. Le dîner de l’Association des correspondants de la Maison Blanche, qui réunit chaque année le gratin de Hollywood et de Washington en fait partie. Pour sa première participation, Barack Obama a allié, comme le veut la tradition, humour, sarcasme et sérieux. Si ses rivaux républicains en ont pris pour leur grade, le président américain s’est aussi moqué de lui-même dans un exercice qui n’est pas toujours exempt de périls.

Biceps. «Je n'avais aucune envie d'être là ce soir. Mais je savais qu'il fallait y aller. C'est encore un problème que j'ai hérité de George Bush», a lancé Obama, en faisant allusion à sa propension à renvoyer sur le dos de son prédécesseur les dossiers lourds qui l'accaparent. Justifiant l'absence de l'ancien vice-président Dick Cheney, qui est devenu son plus ardent détracteur, Obama a dit : «Il écrit ses mémoires, provisoirement intitulées, "Comment tirer sur ses amis et interroger les gens"», en référence à l'accident de chasse au cours duquel Dick Cheney avait tiré sur un ami et sur sa défense invétérée des techniques de torture utilisées à Guantánamo.

Se moquant de l'aura messianique qui l'entoure parfois, Obama s'est félicité du bilan de ses cent premiers jours : «Je pense que mes cent prochains jours seront tellement réussis que je vais pouvoir les terminer en soixante-douze jours. Et le soixante-treizième jour, je me reposerai.» Il a aussi tour