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Libération

Le Pen ressert ses vieilles rengaines

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Européennes . Le leader du FN a lancé sa campagne à Marseille.
publié le 11 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 mai 2009 à 6h51)

Vingt euros pour un gigot-ratatouille agrémenté d'une heure de discours du grand timonier, c'est donné. «Le coût de la journée est triple, mais la différence vous est offerte par Jean-Marie Le Pen», annonce hier midi le directeur de campagne. Bien qu'en grande difficulté financière, le FN ne recule devant aucun sacrifice. C'est que, comme le reconnaît le conseiller régional en Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur), Stéphane Durbec, «le Front national joue sa survie».

Haro. Hier, le leader de l'extrême droite animait dans un hôtel marseillais un «banquet patriotique» devant 400 militants ravis. Jean-Marie Le Pen, qui mène à 80 ans la liste FN dans le Sud-Est pour les européennes du 7 juin, a appelé les Français à «se réveiller» et à saisir l'opportunité «pour signifier à Nicolas Sarkozy qu'ils ne sont plus dupes de toutes ses craques». Haro sur Sarko, haro sur l'Europe, voilà le message. «L'Europe fait mal», clame une affiche montrant une Marianne à l'œil au beurre noir. Ce qui fait mal à Le Pen, c'est son score de 2007 à la présidentielle. Il ne s'en est pas remis et court toujours après les électeurs perdus dans les bras de Sarkozy. «A l'époque, le président de la République parlait comme Jean-Marie», ironise-t-il, parlant de lui à la troisième personne. Depuis, Sarkozy «n'a cessé de faire une ouverture à gauche» et Le Pen le voit finir «à la gauche socialiste». Prévenez le PS…