Tout va bien entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Officiellement, finis les quelques nuages qui planaient au-dessus du couple franco-allemand. Pour ceux qui douteraient encore du contraire, les deux dirigeants s’étaient mis d’accord en janvier à Paris sur le principe d’un soutien commun dans la campagne pour les européennes. Ils se sont donc retrouvés hier soir à Berlin sur la Potsdamer Platz pour un meeting électoral, face à un parterre acquis de quelque 2 000 jeunes de la CDU (la Junge Union avait pour l’occasion affrété nombre de bus en provenance essentiellement du sud du pays) et de l’UMP.
Le matin même, Nicolas Sarkozy avait donné le ton, avec son premier entretien à la presse allemande dans le très populaire et conservateur Bild Zeitung, multipliant les éloges pour la chancelière, parlant de son «admiration» et de sa «sympathie» pour un «destin exceptionnel». De fait, la crise et la nécessité de se serrer les coudes semblent avoir mis un peu de piment dans ce qui ressemblait au départ à un mariage arrangé. Angela Merkel n'a plus ce geste de recul instinctif qui lui était habituel lorsque «Nicolas» lui pressait le bras ou se jetait sur elle pour lui coller la bise voici deux ans.
Le meeting de Berlin est un «pas de deux diplomatique à intérêt commun», rappelait le magazine Der Spiegel. Dans la capitale allemande, Nicolas Sarkozy est allé plus loin encore que dans le Bild, avec une véritable déc