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Libération

Westminster défraye la chronique

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Royaume-Uni. Des notes de frais font scandale.
publié le 12 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 mai 2009 à 6h51)

Serait-ce le début de la fin des «honorables membres du Parlement», comme sont surnommés les députés de Westminster ? En tout cas, la publication au compte-gouttes, par le quotidien conservateur Daily Telegraph, de la liste des défraiements réclamés par les députés de tous bords, ébranle sérieusement la réputation d'intégrité des parlementaires. La liste est exhaustive : aucun des 646 députés qui siègent à la Chambre des communes n'est épargné. Après avoir visé d'abord le Parti travailliste de Gordon Brown, le Daily Telegraph s'en est pris hier aux conservateurs. Et si, à l'heure actuelle, aucun acte illégal n'a été relevé, ce sont les excès, voire la mesquinerie de certaines réclamations, qui soulèvent la rancœur de l'opinion publique, appelée à se serrer la ceinture alors que le pays traverse une récession économique douloureuse.

Outre leur salaire de base annuel de 63 291 livres (environ 70 500 euros), les députés perçoivent une rémunération supplémentaire en fonction des responsabilités qui leur incombent et peuvent déposer des demandes de remboursement, notamment pour couvrir les dépenses d’un second domicile, lorsque leur circonscription se trouve loin de Londres. Or, la liste des notes de frais révèle que certains députés n’ont pas hésité à opérer un tour de passe-passe sur la déclaration de leur résidence principale ou secondaire, histoire de pouvoir réclamer à plusieurs reprises des défraiements et éviter de payer des impôts sur la revente d’un de c