«Mobilisation générale !» Alors que deux études d'opinion confirment la perspective d'une forte abstention et d'une pole position de l'UMP aux européennes, Martine Aubry conviait, hier, parlementaires et présidents de conseils régionaux et généraux rue de Solférino, pour une séance de remotivation de groupe. Avec toutes les têtes d'affiche, à l'exception de Ségolène Royal, en déplacement à Athènes : Bertrand Delanoë, Laurent Fabius, François Hollande, Benoît Hamon.
«Plagiat». Les socialistes associés, donc, pour tenter de relancer une campagne qui ne prend pas. Avec, dans la ligne de mire, Nicolas Sarkozy, jugé coupable de miser sur le désintérêt des électeurs. «Il n'en veut pas, de cette campagne, a accusé Martine Aubry. Il ne veut pas qu'on parle de son bilan.» Auparavant, son prédécesseur, François Hollande, avait empilé les arguments : «Voter pour l'Europe, pour un changement en Europe, pour sanctionner le Président, c'est le vote socialiste et pas un autre. Et surtout pas l'abstention.» Reste qu'avec la concurrence du NPA, du Front de gauche et du Modem, «le créneau de l'antisarkozysme va être saturé», estime Jean-Christophe Cambadélis, directeur de campagne. D'où une attention particulière portée à François Bayrou, l'homme qui monte d'un cran dans son opposition au Président. Benoît Hamon a ainsi évoqué «une drôle de campagne, qui marque la disparition de la famille démocrate-chrétienne qui a choisi de ne