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Le Sri Lanka rejette les appels internationaux à arrêter la guerre

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Le gouvernement sri-lankais fait la sourde oreille aux appels de l'ONU l'engageant à cesser les combats contre les Tamouls. Le conflit a déjà fait des centaines de victimes.
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publié le 14 mai 2009 à 11h36
(mis à jour le 14 mai 2009 à 11h45)

Le gouvernement sri-lankais a une nouvelle fois jeudi rejeté les pressions internationales pour arrêter sa guerre contre les rebelles tamouls, quelques heures après un appel du Conseil de sécurité de l'ONU à épargner les dizaines de milliers de civils.

«Nous n'allons pas céder à la pression internationale pour stopper l'offensive» contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), a déclaré le ministre chargé des Médias, Lakshman Yapa Abeywardena.

«Au Pakistan et en Afghanistan, il y a des conflits similaires mais personne ne leur réclame un accord de paix ou un cessez-le-feu. Il n'y a pas de pression internationale là bas. [Alors] pourquoi sommes nous les seuls à être visés ?», s'est interrogé le ministre, reprenant l'argumentaire développé ces dernières semaines par le président nationaliste Mahinda Rajapakse.

Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit «gravement préoccupé» par «la crise humanitaire qui s'aggrave» au Sri Lanka et a exhorté les belligérants à «assurer la sécurité des civils et à respecter leurs obligations au regard du droit international humanitaire. Nous n'avons aucun problème avec cela», s'est contenté de dire Lakshman Yapa Abeywardena.

Cette déclaration non contraignante de l'ONU est la première prise de position formelle de l'ensemble du Conseil de sécurité depuis l'aggravation de la crise humanitaire dans le nord-est du Sri Lanka fin avril. Quelques heures