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Libération

A Nazareth, le malaise persiste entre Benoît XVI et les Israéliens

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Au terme de la visite du pape en Terre sainte, seuls les Palestiniens sont conquis.
publié le 15 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 15 mai 2009 à 6h51)

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a profité de sa rencontre, hier, avec Benoît XVI pour appeler le pape, qui achève aujourd'hui son pèlerinage en Terre sainte, à dénoncer fermement les appels du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, contre Israël. «J'ai demandé au pape de faire entendre sa voix contre les déclarations de l'Iran visant à la destruction d'Israël», a déclaré Nétanyahou, à la suite d'un entretien avec le chef de l'Eglise catholique à Nazareth. «Le pape m'a répondu : "je dénonce toutes les formes d'antisémitisme et de haine". J'ai eu le sentiment d'avoir été entendu», a ajouté le Premier ministre israélien, qui a précisé que le dossier iranien avait constitué la «partie la plus importante» de leur conversation.

Un porte-parole du Vatican a indiqué que la rencontre avait duré une dizaine de minutes et que les deux hommes avaient évoqué «le processus de paix au Proche-Orient et les moyens de le faire progresser», sans donner davantage de détails. Et pour cause. L'entretien, opportunément qualifié de «privé» par le Vatican, intervenait au lendemain des déclarations de Benoît XVI à Bethléem en faveur de la création d'un Etat palestinien, auquel Nétanyahou est opposé.

Neutralité. Cette discrétion, de même que les demi-mots du pape, qui ont émaillé sa visite de cinq jours en Israël et dans les Territoires palestiniens, lui ont permis de maintenir un équilibre difficile ent