Ce ne serait plus que l'affaire de deux jours et la fin d'un conflit de près de trente-sept ans si l'on en croit les autorités du Sri Lanka. Vendredi, le gouvernement a assuré que «d'ici à quarante-huit heures les milliers de civils seront libérés des griffes des Tigres tamouls» et promis que «tout le territoire [du pays] sera libéré». En quatre mois et demi d'une offensive acharnée contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), Colombo a déjà plusieurs fois annoncé l'imminence du combat final. Mais cette fois, l'hypothèse d'un coup de grâce prend corps. Colombo attend fiévreusement l'épilogue. Dans le centre-ville quadrillé par les forces de sécurité, les contrôles sont systématiques. Un navire militaire patrouille au large.
Vendredi soir, les autorités sri-lankaises affirmaient avoir «libéré 1 590 otages» de la bande côtière de 4 km2 (dans le nord-est du Sri Lanka) interdite à tout observateur indépendant. Les LTTE «sont en train de lentement abandonner. Ils font exploser leurs munitions et leurs armes», a précisé le porte-parole des forces armées sri-lankaises, le général Udaya Nanayakkara. D'autres sources, dont certaines proches des LTTE, ont confirmé que les combats s'étaient «intensifiés depuis 16, 17 heures».
Evacuer.A Colombo, les organisations internationales redoutent désormais le pire. «Le taux de mortalité risque d'être très élevé dans les prochains jours, s'alarm