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Libération

Des femmes élues au Parlement koweïtien

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Golfe Persique . Les islamistes sunnites sont les grands perdants des législatives.
publié le 18 mai 2009 à 10h00
(mis à jour le 18 mai 2009 à 10h00)

C’est une élection historique non seulement pour le Koweït mais pour tout le Golfe : pour la première fois, quatre femmes vont faire leur entrée au Parlement à la faveur des élections législatives de samedi. L’une des futures parlementaires, Massouma al-Mubarak, a même devancé tous les candidats de sa circonscription ; elle avait déjà été la première femme ministre en 2005. Signe commun à ces quatre candidates : elles sont diplômées d’universités américaines. Trois d’entre elles sont des libérales.

Droit de vote. L'élection de ces quatre candidates est donc en soi une petite révolution dans cet émirat très conservateur, le quatrième pays exportateur de pétrole. Ce n'est qu'en 2005 que les femmes avaient obtenu le droit à la fois de vote et d'éligibilité. Lors des scrutins de 2006 et 2008, elles avaient échoué à se faire élire.

Cette fois, elles n’étaient d’ailleurs que seize à se présenter sur 210 candidats et 50 élus. Ce bouleversement risque d’être un stimulant pour les femmes des autres pays du Golfe, dont l’Arabie Saoudite, le grand voisin, où elles n’ont toujours pas réussi à arracher le droit de conduire.

Dissolution. L'Alliance salafiste, l'un des deux grands partis islamistes, avait fait campagne sur le boycott des candidates. Cette formation a été désavouée, perdant deux sièges sur quatre. Dans son ensemble, la mouvance islamiste sunnite est la grande perdante : sa représentation est tombée de 21 sièges à 11. En revanche, les chiites,