Défiant les sondages qui ne lui donnaient qu’une légère avance sur les nationalistes hindous du BJP, le Parti du Congrès a été réélu haut la main à l’occasion des élections législatives indiennes, dont les résultats ont été publiés hier. La coalition emmenée par le plus ancien des partis a raflé 262 sièges, contre seulement 157 pour celle dirigée par le BJP. Le Premier ministre Manmohan Singh devient ainsi le premier chef de gouvernement en près d’un demi-siècle à être reconduit après avoir achevé un premier mandat.
Comment s’explique cette victoire ?
Une campagne bien huilée, des partis régionaux plus faibles que prévus, et une opposition au fond du trou : tels sont les ingrédients qui ont mené à la réélection du Parti du Congrès. Les programmes de développement lancés par le gouvernement sortant dans les campagnes, où vivent les deux tiers de la population, ont aussi aidé à mobiliser l’électorat rural. Le Congrès a modifié sa stratégie électorale en se présentant seul dans les Etats-clés du Nord, une initiative qui s’est révélé fructueuse. La conjoncture, enfin, a joué un rôle, les Indiens ayant apparemment opté pour la continuité au moment où le pays est confronté à la crise et à la menace terroriste.
Quel impact sur l’avenir de l’Inde ?
Dans un pays où les coalitions opportunistes sont presque devenues la norme, ces résultats constituent une excellente nouvelle pour la stabilité politique. Bien qu’ils n’aient pas obtenu une majorité absolue (272 députés), le Congrès et ses