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Libération
Interview

«Nous n’avons pas commis de crimes de guerre»

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Un porte-parole de l'armée sri-lankaise estime que les forces de Colombo ont, au contraire, sauvé des civils tamouls.
Le Sri Lanka a proclamé lundi sa victoire militaire contre les Tigres tamouls en s'emparant de leur dernière poche dans le nord-est et en tuant tous les dirigeants de la guérilla, dont son chef suprême Velupillaï Prabhakaran. (Ishara S. Kodikara / AFP)
par Recueilli par notre envoyé spécial à Colombo, ARNAUD VAULERIN
publié le 18 mai 2009 à 12h56
(mis à jour le 18 mai 2009 à 13h04)

Le général Udaya Nanayakkara, porte-parole des forces armées sri-lankaises, a répondu aux questions de Libération après l'annonce, lundi en début d'après-midi (heure de Colombo), de la mort du leader des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), Velupillai Prabhakaran.

Confirmez-vous la mort de Velupillai Prabhakaran tué ce matin ?
Non. On pense que son corps fait partie des 250 cadres et membres du LTTE que nos soldats ont tués ce matin dans le dernier réduit où ils se trouvaient. Il n'a pas été tué dans une ambulance comme cela été annoncé par erreur mais lors d'un échange de tirs. On devrait pouvoir confirmer les identités dans les heures qui viennent. Parmi les morts se trouvait également la dépouille de son fils, Charles Anthony. Il n'y a plus de combattants en vie dans la zone que nous avons libérée.

Plus de civils non plus ?
Non. Il n'y avait aucun civil. Tous ont été sauvés hier (dimanche 17 mai).

Quelle est la situation sur le terrain ?
Nous avons trouvé beaucoup d'armes, des munitions antichar, des fusils M16 et M60. Il y a également beaucoup de mines. Nous allons inspecter toute la zone et la nettoyer, mais c'est un long processus.

Redoutez-vous une enquête sur de possibles crimes de guerre commis par l'armée ?
Mais nous n'avons pas commis de crimes de guerre car ce n'est pas une guerre, mais une lutte contre le terrorisme, contre la pire de