La Terre promise peut-elle être aussi le théâtre d’un miracle ? Le monde attend beaucoup de Barack Obama, notamment au Proche-Orient. C’est dans cette région plus que toute autre que Bush a mené l’une des politiques les plus calamiteuses de son règne. Réussissant à la fois à s’aliéner les gouvernements, les populations arabes et musulmanes sans pour autant gagner une plus grande sécurité pour les Etats-Unis ou Israël. Obama doit avant tout inverser cette politique déséquilibrée en faveur de l’Etat hébreu, menée au nom d’une lutte illusoire contre le terrorisme qui a donné aux gouvernements israéliens une impunité totale. Washington n’a pas su imposer un gel des implantations dans les territoires occupés, ni dénoncer la guerre inutile et féroce à Gaza. Pour les peuples arabes et les Palestiniens en particulier, les Etats-Unis ne sont pas un arbitre mais un allié de l’une de parties du conflit, «otage d’un lobby pro-israélien». Bien sûr, la sécurité de l’Etat hébreu, régulièrement menacée par les Folamour iraniens doit être préservée, mais cette sécurité n’est pas seulement militaire. Obama a très bien compris que la question palestinienne ne pouvait être réglée indépendamment de l’équation régionale, un arc de crise qui va du Pakistan à la Méditerranée. C’est pourquoi Obama doit imposer à Nétanyahou l’acceptation d’un Etat palestinien, une solution d’ailleurs voulue par une majorité d’Israéliens. Il s’agit de mettre fin à une politique des deux poids, deux mes
EDITORIAL
Equilibre
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par François Sergent
publié le 19 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 mai 2009 à 6h51)
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