La guerre de plusieurs dizaines d'années entre l'armée sri-lankaise et les rebelles tamouls dans le nord de l'île a fait jusqu'à 100.000 morts, selon les dernières estimations de l'ONU annoncées mercredi.
«On estime entre 80.000 et 100.000 le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans le conflit depuis 27 ans», a indiqué la porte-parole du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs, lors d'un point de presse. L'ONU estimait jusqu'à présent le nombre total de victimes de ce conflit à 70.000.
Le Sri Lanka a proclamé lundi sa victoire totale sur les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), l'organisation créée en 1972 et dont l'opposition a dégénéré en conflit armé aux débuts des années 80.
Les agences humanitaires de l'ONU ont réitéré ce mercredi leur demande d'«accès total et sans empêchement» à la zone de conflit «où des personnes se trouvent encore et doivent pouvoir être évacuées», a expliqué Elisabeth Byrs.
«Il est urgent que l'aide parvienne aux camps»
Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), «quelque 80.000 personnes ont quitté l'ancienne zone de conflit ces trois derniers jours», portant le nombre total de personnes qui ont «fui les combats ces derniers mois à 280.000».
«Les civils qui sortent de la zone de conflit sont malades, affamés et souffrent de malnutrition sévère et de déshydratation», a expliqué le porte-parole du HCR, Ron Redmond. Une situation d'autant plus inquiétante que les «restrictions imposées p