Faire front face à la menace terroriste sans ne jamais rien renier des valeurs de l’Amérique. En cinquante minutes d’un discours très solennel, Barack Obama a tenté de justifier les choix de son administration pour préserver la sécurité du pays face aux menaces extérieures, tout en rejetant avec force les méthodes employées pendant huit ans par la précédente équipe au pouvoir. En choisissant le majestueux décor des archives nationales de Washington, qui abrite notamment la Constitution, la Maison Blanche a manifestement souhaité offrir un cadre à la hauteur de l’événement.
Aux supporteurs des méthodes de l'administration Bush, Obama a expliqué qu'il n'entendait pas brader la sécurité des Etats-Unis. Mais «nous sommes en train de nettoyer ce qui est tout simplement un beau bazar», a-t-il ajouté, en référence à la prison de Guantánamo, dont la fermeture est toujours programmée pour janvier. Mais le Président de prévenir qu'il ne «libérerait pas les gens qui représentent un danger pour les Américains». Les détenus qui ne pourront pas être libérés - on estime leur nombre à une cinquantaine, voire une centaine - seront transférés vers des prisons de haute sécurité aux Etats-Unis, malgré la levée de boucliers que cette décision pourrait susciter, y compris dans les rangs démocrates.
Boulets rouges. Un peu plus d'une semaine après avoir, coup sur coup, renoncé à rendre publiques une centaine de photos des sévices infligés par des soldats américains