Deux activistes du Front de libération des animaux (DBF) ont récemment fait un raid dans un élevage de visons situé à Stavenisse, dans le sud des Pays-Bas. Pas moins de 2 500 de ces animaux ont été libérées, lors de cette opération coup-de-poing, la première du genre aux Pays-Bas. «Du point de vue des militants des droits des animaux, il n'y a pas mieux que les visons, car les conséquences économiques sont les plus lourdes», explique Chris de Bode, le photographe qui a pu suivre le raid, après avoir gagné la confiance d'une cellule du DBF.
Prédateurs
Chaque vison échappé représente une perte de 90 euros pour l'éleveur. «Pendant que les militants ouvraient les cages, les visons ont commencé à s'attaquer mutuellement, raconte Chris de Bode. Les cris étaient si forts que j'ai eu peur, à un moment, que le fermier ne se pointe avec sa carabine.» Le photographe garde de l'opération un sentiment mitigé. «Libérer des visons dans la nature n'est pas vraiment le but. Ces animaux, importés des Etats-Unis, sont des prédateurs qui peuvent faire beaucoup de dégâts dans notre écosystème. Le DBF veut surtout dissuader les fermiers de faire de l'élevage pour la fourrure.»
La plupart des bêtes relâchées à Stavenisse, en cette nuit du 14 au 15 mars, ont été récupérées plus tard. Quant au meneur de l’action, Peter, il a été interpellé le 7 avril. Un gros coup pour la police néerlandaise, qui arrêtait là son premier extrémiste animalier. Selon l’expert britannique Adrian R