Ce n'est sans doute pas une coïncidence : Téhéran a lancé, mercredi, à la fois la campagne électorale de la prochaine élection présidentielle et un missile balistique bi-étages pouvant à la fois atteindre Israël, les bases américaines dans le Golfe persique, voire le sud de l'Europe. C'est le président Mahmoud Ahmadinejad - candidat à sa propre succession dans un scrutin qui n'est pas gagné - qui a salué, en personne, l'envoi de cette nouvelle fusée d'une portée annoncée de 2 000 km. «Le missile Sejil II, qui possède une technologie perfectionnée […], a atterri exactement sur sa cible», a-t-il affirmé. Il a ajouté que l'Iran avait le pouvoir d'envoyer «en enfer» tout pays qui l'attaquerait. Le ministre de la Défense, Mostafa Najjar, a souligné «le grand pouvoir destructif» du missile, ajoutant que l'Iran venait de commencer à le produire en masse.
Visite. Le lancement du Sejil II a provoqué l'annulation de la visite du ministre italien des Affaires étrangères. Selon Rome, Téhéran avait demandé que Franco Frattini rencontre Ahmadinejad dans la province de Semran (Nord de l'Iran), d'où a été tiré le missile. Si cette visite avait eu lieu, elle aurait été la première d'un haut responsable européen depuis l'arrivée au pouvoir, en août 2005, de Mahmoud Ahmadinejad.
Eléphants. Téhéran avait déjà tiré, en novembre, un premier missile Sejil d'une portée légèrement inférieure. Le terme «sejil» se réfère aux pierres lancées pa