Un magnat égyptien de l'immobilier et pilier du parti au pouvoir, Hicham Talaat Moustafa, a été condamné à mort jeudi pour le meurtre d'une chanteuse libanaise avec laquelle il aurait eu une relation intime.
Le juge du tribunal pénal du Caire a ordonné que l'homme d'affaires soit pendu pour avoir commandité ce crime. Un policier égyptien à la retraite, Mohsen al-Soukkari, jugé dans le même procès, a été condamné à mort par pendaison pour avoir exécuté le meurtre de Suzanne Tamim, 30 ans.
L'audience s'est déroulée au milieu de strictes mesures de sécurité. Le tribunal a soumis son verdict à l'aval du mufti d'Egypte, les condamnations à mort devant être autorisées par cette plus haute autorité religieuse du pays. L'audience pour connaître son avis a été fixée au 25 juin.
Les deux condamnés, présents au tribunal, peuvent interjeter appel.
Mélange de meurtre, de pouvoir, de show-business et de sexe
L'épouse de M. Moustafa, qui a assisté à l'audience, s'est évanouie à l'annonce du verdict. A Beyrouth, Abdel Sattar Tamim, le père de la victime, a indiqué à l'AFP que la famille était satisfaite du jugement et qu'elle attendait désormais l'avis du mufti.
«Nous avons pleine confiance dans le système judiciaire égyptien et nous attendons la décision finale», a-t-il dit, ajoutant que la famille était en «contact étroit» avec les avocats au Caire.
L'affaire, mélange de meurtre, de pouvoir, de show-business et de sexe, a été très suivie au Liban et en Egypte, un pays où les puissants hommes d'affaires font rarement face à la justice.
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