La commission d'enquête chargée de faire la lumière sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri s'orienterait désormais vers une piste menant au mouvement chiite Hezbollah, indique l'hebdomadaire Der Spiegel, dans un article disponible sur les pages anglophones (1).
Citant des informations obtenues de «sources proches du tribunal [spécial pour le Liban, TSL] et vérifiées par la consultation de documents internes», l'hebdomadaire allemand assure que «des investigations intensives menées au Liban pointent toutes vers une nouvelle conclusion : ce ne sont pas les Syriens, mais les forces spéciales de l'organisation chiite libanaise Hezbollah qui ont planifié et exécuté» l'attentat qui a coûté la vie à Rafic Hariri le 14 février 2005.
Une opération organisée par Hajj Salim, responsable de «l'unité des opérations spéciales» qui, selon Der Spiegel, rend des comptes seulement au cheikh Nasrallah, le chef charismatique du mouvement, et au général Kassim Sulaimani, à Téhéran. «Ce sont des affabulations qui ont pour objectif d'influencer la campagne électorale et de faire oublier les informations sur le démantèlement des réseaux d'espionnage travaillant pour le compte d'Israël», s'est indigné, dans un communiqué, le Hezbollah, donné comme probable grand vainqueur des législatives du 7 juin.
Les documents consultés par le Spiegel, fondés essentiellement sur des surveillances électroniqu