Elle le clame : sa visite en France, qui débute aujourd'hui et se terminera samedi, «l'enthousiasme». La présidente chilienne, Michelle Bachelet, était déjà venue à deux reprises dans l'Hexagone en tant que ministre de la Défense, mais cette fois la première femme élue présidente en Amérique du Sud va se rendre à Chassagne-Montrachet, village de Côte-d'Or de 480 habitants. «J'ai grandi en écoutant sans cesse parler de la famille Bachelet de ce village», explique-t-elle volontiers. Car c'est de là, du «domaine viticole Bachelet Ramonet» plus précisément, que son arrière-arrière-grand-père est parti au XIXe siècle, exporter au Chili son savoir faire d'œnologue.
Populaire. La présidente socialiste qui bénéficie toujours au Chili de plus de 67 % d'opinions favorables, alors qu'elle entre dans sa quatrième et dernière année de mandat, est l'un des chefs d'Etat les plus populaires d'Amérique latine. Et ce malgré l'augmentation du chômage et la récession chilienne. «Nous avons économisé en période de prospérité, malgré l'opposition de notre coalition. Nous dépensons maintenant en temps de vaches maigres», a-t-elle souligné. En janvier, elle a annoncé un plan de soutien à l'économie de 4 milliards de dollars (2,9 milliards d'euros). Ramené au produit intérieur brut, soit 2,8 %, c'est une des dépenses publiques les plus élevées au monde en ces temps de crise. Elle comprend une aide de 70 dollars (soit un tiers du salaire