L’essai atomique réussi lundi par Pyongyang n’est pas seulement une grande victoire pour le régime nord-coréen, c’est aussi un succès personnel de Kim Jong-il, qui est désormais en position de force pour organiser sa propre succession. Le dictateur, âgé de 67 ans et en mauvaise santé, a été confirmé par le Parlement nord-coréen dans ses fonctions, le 9 avril. Mais dans le même temps, son troisième fils, Kim Jong-un, 26 ans, a intégré la puissante Commission de défense, organe clé du régime. Bien que particulièrement attentifs aux évolutions du régime de Pyongyang, ni les services secrets sud-coréens (NIS) ni le ministère de l’Unification, à Séoul, n’ont confirmé la nouvelle, annoncée par la propagande nord-coréenne.
Bien que nommé à un poste peu élevé, la promotion de Kim Jong-un a été jugée symbolique?: Kim Jong-il avait , lui-même, été adoubé comme dauphin de la même façon, en 1991, par son père, Kim Il-sung. «Le troisième fils de Kim Jong-il est désormais un successeur naturel. Il assumera des fonctions de plus en plus importantes au sein de la Commission de défense», prédit un Nord-coréen du Japon affilié à la Chongryon (l’Association des résidents nord-coréens du Japon), connue pour ses liens directs avec le dictateur.
Les pouvoirs de la Commission de défense sont inscrits dans la Constitution nord-coréenne. C’est l’organe le plus puissant au sein du régime et Kim Jong-il –?comme son père auparavant?– dirige le pays en son nom. C’est également l’organe le plus influent au