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Libération

Neelie Kroes en bave avec ses Bataves

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Pays-Bas. L’euroscepticisme est toujours majoritaire.
publié le 27 mai 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 mai 2009 à 6h51)

Neelie Kroes s'énerve. Non seulement la commissaire européenne à la Concurrence aimerait rempiler pour un second mandat, ce dont elle semble loin d'être assurée, mais l'égérie du Parti libéral néerlandais (VVD) accuse aussi la classe politique de son pays de «désinformer» les électeurs sur l'Union européenne (UE).

Dans une interview au quotidien conservateur De Telegraaf, Neelie Kroes s'en est pris ce week-end au Parti socialiste (SP), en essor depuis sa campagne pour le «non» lors du référendum de 2005. Kroes l'accuse d'avoir dit que plus 170 000 personnes travaillent pour la Commission alors que le chiffre retombe à 32 000, si l'on enlève les groupes de pression et les représentants des Etats membres. «Pas plus que n'importe quel ministère», assure la Commissaire européenne.

Beatrix. Femme à poigne, surnommée «Nickel Neelie» chez elle pour sa façon d'avoir mené la libéralisation du marché postal, Neelie Kroes n'en est pas à son premier coup de gueule. En octobre 2006, déjà, en pleine campagne pour les législatives aux Pays-Bas, elle avait tancé la reine Beatrix et tous les grands partis néerlandais. Elle leur avait vertement reproché leur «désintérêt» pour l'Europe, à peine mentionnée par la souveraine dans son traditionnel discours sur l'état de la Nation. Un an après le choc (61,6 %) du «nee»néerlandais au projet de Constitution européenne, alors que tous les grands partis avaient fait campagne pour le